MEHDI BENEDDINE: « TRÈS BIEN INDIVIDUELLEMENT ET COLLECTIVEMENT »

( 📸: Log’photos )
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Mehdi Beneddine, latéral gauche évoluant au Puy Foot, est revenu sur Footiews, sur son parcours, ses passages dans les différents clubs et sa saison avec le club pensionnaire de National 2.


Salut Mehdi, un grand merci à toi d’avoir accepté mon invitation, c’est un plaisir pour moi de t’interviewer.
Tout d’abord, comment vas-tu ?

Salut, ça va merci tout va bien pour moi et toi ?
Un plaisir de faire cette interview avec toi qui me suit depuis un moment.

Ça va aussi merci, parfait.
Pour les personnes qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter toi ainsi que ton parcours footballistique ?

Je m’appelle Mehdi Beneddine, j’ai 28 ans je joue au poste de latéral gauche au Puy Foot 43. J’ai commencé à l’âge de 5 ans à Bellegarde dans le Gard jusqu’à mes 12 ans.
Je suis ensuite allé au Nîmes olympique de 12 à 14 ans et j’ai entre temps intégré le pôle espoir de Aix en Provence. À 15 ans je suis rentré en centre de formation à Monaco où j’ai joué 8 ans et où j’ai signé mon premier contrat pro à 18 ans. J’ai joué 6 mois à Bruges où j’étais prêté. À 22 ans j’ai rejoint Quevilly-Rouen en National où j’y suis resté 2 ans. 3 ans à l’USM Alger avec un prêt de 6 mois entre temps à Châteauroux. Actuellement je suis au Puy Foot depuis six mois.

Comment t’est venue cette passion pour le football ? Est-ce une histoire de famille ou pas du tout ?

Ma passion pour le football est de famille, comme la plupart des footballeurs je pense. J’habitais à côté du stade, j’étais collé au stade et mon père m’a initié et c’est comme ça que j’ai accroché et que j’ai aimé le football. Avec mes oncles, mes cousins… ça se passe de génération en génération.

Comment s’est déroulée ton enfance ?

J’ai grandi à Bellegarde, un village à côté de Nîmes. J’ai fait un bac STMG et BTS muc au centre de formation de Monaco. Mon père est auto entrepreneur et ma mère possède un snack saisonnier et j’ai deux petites sœurs.

Tu commences le football dans le Gard, que retiens-tu de tes années footballistiques en jeune ?

De l’amusement et du plaisir, c’est surtout ça qui ressort. Tu peux perdre cela avec l’âge mais au début c’est vraiment ça, tu es content d’aller t’amuser avec tes potes.

Tu intègres ensuite le Nîmes Olympique, le club de ta ville, quels sentiments de porter les couleurs de ta ville natale ?

Je l’ai porté seulement 2 ans ce maillot mais à l’époque c’était une fierté parce que c’était le club phare de la région. J’avais réalisé plusieurs détections pour pouvoir intégrer le club.

Tu rentres au pôle espoir de Aix en Provence, quels joueurs tu as côtoyé là-bas ?

Au pôle espoir j’ai côtoyé: Kevin Ndoram, génération 96 comme moi. De cette génération nous sommes les deux seuls joueurs professionnels. De la génération 95 donc les plus grands, il y avait: Akim Zedadka qui joue à Lille et Anthony Belmonte qui a joué à Grenoble et Dijon et qui est actuellement au APO Levadiakosqui en Grèce. 

Est-ce que tu voyais que ces joueurs que tu viens de me citer, étaient au dessus du lot et allaient percer ou alors c’est venu au fil des années ?

Non c’est venu au fil des années et la progression de chacun. Au début les niveaux sont rapprochés entre tous les joueurs et tu te dis que tout le monde peut réussir mais c’est après que tu vois qui progresse plus, qui passe devant qui…

J’imagine que tu as recevoir des convoitises après tes années au pôle espoir, quels sont les clubs qui sont venus toquer à la porte ?

Franchement les trois quarts des clubs professionnels de France. Les clubs dont j’étais le plus proche étaient: Montpellier, Lens et Monaco.

Pourquoi ton choix s’est porté vers l’AS Monaco ?

À l’époque où j’avais un choix à faire, l’ASM était un club qui sortait beaucoup de jeunes. J’avais pu visiter les installations, ça m’avait plu et le projet était celui qui me correspondait le mieux.
- Sur quels points as-tu le plus progressé à l’ASM durant ta fin de formation et ton arrivée chez les professionnels ?

Franchement en centre j’ai progressé dans tous les domaines et en pro sur l’aspect tactique et physique.

- Tu signes professionnel à 18 ans à l’AS Monaco, quels sentiments te passe par la tête lorsque tu signes ce fameux papier ?

Une grande fierté franchement de signer pro dans un grand club, qui plus est mon club formateur. C’était magnifique.

- Tu es prêté au Cercle Bruges, comment se déroule ton passage là-bas ?

Il commence bien, j’enchaîne on sort l’équipe de la zone rouge et je fais parler de moi. Et ensuite je n’arrive plus à enchaîner, j’avais de grosses douleurs de pubalgie alors que je m’étais déjà fais opérer et voilà j’ai été freiné par cette blessure.
- Ensuite tu t’engages à Quevilly-Rouen, tu commences à t’étoffer là-bas et à prendre de l’ampleur si je peux me permettre ?

Oui je me suis imposé rapidement et je me suis mis au niveau senior. J’étais le joueur avec le plus de temps de jeu.

- Est-ce qu’il y a eu un déclic ou un match en particulier où tu t’es dit: « ok là je deviens un élément incontournable et un joueur prêt à jouer au niveau senior » ?

Non pas spécialement juste à partir du moment où j’ai commencé à enchaîner et être décisif je me suis dis que je pouvais aller au dessus.

- Tu restes deux ans à QRM avant d’aller à l’USM Alger, pourquoi ce choix tout simplement ?

C’est un choix que j’ai fait au tout début de mercato, je n’ai pas attendu d’avoir d’autres opportunités car c’était la période du Covid j’ai vu que c’était compliqué financièrement pour certains clubs. J’aurais pu attendre d’avoir un club de Ligue 2, mais je n’ai pas préféré prendre le risque et j’avais un projet qui m’intéressait à l’USM Alger.

- Est-ce que tu comprends que ta décision d’aller en Algérie peut paraître complexe de l’extérieur ?

Oui bien sûr je peux comprendre. J’en ai surpris beaucoup mais voilà j’y avais longuement réfléchi.
- Comment se déroule tes trois saisons là-bas ? Individuellement et collectivement ?

Ma première saison se passe très bien. Personnellement j’étais le joueur le plus utilisé du groupe. J’ai joué quasiment tous les matchs et j’étais l’un des meilleurs latéraux du championnat. La deuxième année était très compliquée, je n’ai fait que quelques mois avant d’être prêté à Châteauroux où j’ai eu du temps de jeu pendant six mois. Je suis revenu ensuite et c’était encore pire car ce n’était plus le même directeur sportif qui m’avait ramené au club en plus des retards de salaire… 
Au final j’ai résilié à la mi-saison et je suis resté six mois sans club.

- Entre temps comme tu l’as dit il y a ce prêt à Châteauroux, pourquoi partir en prêt ?

Je suis parti en prêt mais j’aurai préféré partir directement sous forme de transfert définitif, donc de résilier avec l’USM Alger et m’engager définitivement avec la Berrichone mais j’avais une valeur marchande et le club voulait récupérer de l’argent donc ce n’était finalement qu’un prêt.

- Est-ce que ton expérience à Châteauroux t’a apporté ce que tu venais chercher là-bas ?

Oui bien sûr. Je venais chercher du temps de jeu et j’en ai eu à Châteauroux. Malheureusement on n’a pas atteint l’objectif qui était la montée alors qu’on avait vraiment l’effectif pour. On avait une équipe de bons gars et je me suis régalé pendant ces six mois.

- Le club ne t’a pas proposé de rester au club en signant définitivement pour la Berrichone ?

À un moment il était convenu que je résilie avec l’USM Alger pour m’engager à Châteauroux mais finalement ça ne s’est pas fait.

- Tu passes ensuite 6 mois sans club en résiliant ton contrat en Algérie. Tu dois prendre un coup mentalement j’imagine ?

Les six premiers mois de cette année là en Algérie, je n’ai pas joué donc j’ai résilié et j’ai passé les six derniers mois à la maison. Au début c’était compliqué mentalement, je devais retrouver un club mais finalement ça ne s’est pas fait du coup je suis resté à la maison mais ça m’a fait du bien je ne te mens pas.

- Quelles opportunités se sont présentées à toi cet été ?

Franchement cet été je n’ai pas eu grand chose. Après une année sans jouer c’est compliqué. Je me suis entraîné à Martigues, ça devait se faire mais ça ne s’est pas fait. J’ai eu quelques clubs à l’étranger mais rien de fou donc j’ai finalement signé au Puy.

- Comment se déroule le début de saison pour le moment individuellement et collectivement ?

Franchement individuellement très bien et collectivement pareil. On est deuxième au classement alors qu’on avait un objectif de maintien au départ. Pour le moment ça se passe bien dans une poule compliquée. Individuellement je suis à 3 buts et 3 passes décisives donc j’espère que ça va continuer.
- Quels sont tes objectifs pour cette fin de saison tant bien individuellement que collectivement ?

Individuellement c’est d’enchaîner le plus de matchs possibles, d’être décisif pour soi monter avec le Puy ou soi retrouver un club d’un échelon supérieur voire même deux.
Collectivement c’est d’acquérir le plus rapidement possible un maintien avant de pourquoi pas envisager une montée.

- À long terme, est-ce que tu as des rêves ou objectifs que tu aimerais accomplir dans le foot ?

J’ai 28 ans donc d’avoir un rêve c’est compliqué. Bien sûr que j’ai l’ambition, j’ai envie de retrouver le monde professionnel mais franchement je n’ai pas de rêve.

- Si tu devais décrire Mehdi Beneddine en tant que footballeur et en tant que personne, tu dirais quoi ?

Mehdi Beneddine est un garçon franc, attachant, qui aime prendre du plaisir sur le terrain et jouer le football qu’il aime. 

- Comment tu as trouvé cette interview sur 10 et en quelques mots ?

9/10. Tu poses des questions très pertinentes et tu connais très bien mon parcours. Tu une bonne connaissance du sujet.