INTERVIEW AVEC FEDORA SENCE

Interview avec Fedora Sence, créatrice de Full Performance en aidant les joueurs de football notamment dans le travail invisible qui est primordial pour réussir dans le football. 

Salut Fedora, tout d’abord merci à toi d’avoir accepté mon invitation, c’est un plaisir pour moi de t’interviewer sur ce que tu fais autour du foot. Comment vas-tu ?

Je vais très bien je te remercie. Merci à toi.

Parfait. Pour commencer, pourrais-tu te présenter toi ainsi que ce que tu fais autour du football.

Je m’appelle Fedora Sence, je suis la fondatrice de Full Performance et je suis Performance Manager. J’accompagne les sportifs de haut niveau, mais aussi les jeunes à en devenir sur le travail invisible dans le sport.

Comment t’est venue cette passion pour le football. J’imagine que ton papa a une grande part de responsabilité envers l’amour que tu as envers ce sport ?

Oui effectivement, mon papa est un ancien gardien de but professionnel donc je suis quasiment née sur un terrain de football.
Il a continué et continue en tant qu’entraîneur des gardiens et je n’ai jamais perdu cette passion pour le football. Mais ma plus grande passion, c’est l’être humain donc, je combine, comme tu peux le voir les deux: le football et l’humain. 
D’ailleurs je ne m’occupe pas que du football, je  m’occupe aussi d’autres sportifs dans d’autres domaines.

Explique nous quelles tâches réalises-tu et quel est réellement ton job avec Full Performance ?

J’ai lancé le concept sur 4 piliers indispensables du travail invisible. 
Ma société s’appelait avant Football Performance mais depuis 1 an et demi j’ai décidé de pouvoir le faire avec d’autres sportifs. Je me suis rendue compte que la nutrition n’était pas le seul pilier invisible important pour un équilibre à la performance et à l’évolution du sportif.
Je travaille donc sur quatre piliers que j’ai fait évoluer aux sportifs: la nutrition spécifique, l’hygiène de vie / prévention / récupération (  hydratation, sommeil, etc.), l’autodiscipline et la préparation mentale.
En fonction des besoins réels du sportif, des programmes sont mis en place et un suivi est organisé pour accompagner les sportifs à la performance.

Pourquoi tu t’es lancée là dedans ? À quel moment tu as voulu aider des joueurs sur le travail invisible  qui est plus que primordial dans le football ?

Tout simplement car je pense que le football et d’autres sports aujourd’hui manquent cruellement d’éducation sur ce travail invisible ! On en demande de plus en plus aux sportifs de haut niveau. Chez les jeunes, on leur demande d’être prêt physiquement et mentalement mais on ne leur explique pas le pourquoi du comment ! 
On leur explique comment faire sur le terrain mais en dehors très peu alors que le hors terrain correspond à 70% des raisons de l’échec d’un sportif…
Dans le foot ou même le basket il y a une énorme concurrence et il faut être le meilleur pour faire sa place vite.
Le train ne passe qu’une fois et si il repasse il ne va pas au même endroit…

Est-ce qu’il y a un fait marquant qui t’a mis sur cette voie-ci ?

Non pas de fait marquant mais quand un joueur qui n’a pas besoin forcément de perdre du poids et qui te contacte en disant: « je n’arrive pas à bien récupérer ce n’est pas normal, je n’avance pas sur le terrain, je suis souvent fatiguée ». C’est qu’il y a un problème. Alors soit il s’entraîne trop, soit c’est à la maison que ça ne va pas ! Ça peut être le sommeil, la nutrition ou même l’hydratation qui est mal gérée…
Quand ensuite ce joueur fait les changements et qu’il devient plus performant rien qu’en écoutant les conseils, c’est tout de suite mieux. J’ai reçu pleins de messages de demandes d’autres joueurs pour travailler sur cette partie invisible.
Chaque carrière est différente mais les joueurs veulent se protéger des blessures et il faut prendre conscience que le travail invisible permet 90% de la prévention des blessures.
Mais encore faut il y avoir une prise de conscience.
- Quels conseils donnes-tu à ces joueurs qui sont fatigués rapidement et qui ne sont pas performants sur le terrain ?

Le sommeil et l’hydratation avant tout. J’ai un ebook spécial sur sur le sommeil d’ailleurs ( rires ).
Ensuite la nutrition doit être adaptée aux charges d’entraînement, ce n’est pas parce que tu n’as pas besoin de perdre du poids ou de prendre de la masse musculaire, que tu ne dois pas faire attention à ce que tu manges.
Parfois il y a des joueurs qui se sentent bien sur le terrain et qui ne se sentent pas lourd mais ils se fatiguent rapidement en ayant du mal à récupérer ou en dormant mal. Tout ça peut avoir un lien avec la nutrition. 
Les joueurs sont peut-être intolérants à certains aliments et peut-être que ces aliments amènent une inflammation voire même des blessures. Tout est une question d’équilibre: si tu manges bien en fonction de tes besoins réels, et non pas en fonction de tes envies, si tu t’hydrates bien, si tu dors bien et si mentalement tu acceptes de te faire accompagner dans tes objectifs et dans tes entraînements personnels, alors tu seras en constante évolution dans la performance.
Mais en tant que joueur, ton rôle est de penser ballon, il ne peut pas tout savoir. Les professionnels, dans l’accompagnement autour des joueurs, sont très importants.

Quels sont les joueurs que tu accompagnes et qui travailles avec toi ?

Je ne peux pas te citer tous les joueurs avec qui j’ai travaillé ou travaillé car ça ferait une longue liste (rires) mais il y en a quelques uns de cités dans mon site internet. 
D’autres je ne peux pas citer pour des respects de confidentialité mais pour en citer quelques beaux exemples: 
- Johan Bakayoko, joueur au PSV Eindhoven que je suis depuis qu’il a 17 ans, aujourd’hui je m’occupe de la gestion de son pôle performance personnel.
Jeremie Bela avec qui on a beaucoup travaillé sur l’hydratation et la nutrition.
- Moussa Diarra à Toulouse sur la nutrition et l’hygiène de vie.
Il y a aussi pas mal de jeunes en centre de formation, des joueurs semi pro ainsi que des clubs qui ont fait appel à mes services.
J’interviens aussi avec le SNB chaque année pour préparer les nouveaux contrats professionnels dans le basket.

Avec Johan Bakayoko.
Avec Johan Bakayoko.
Comment fais-tu pour avoir tous ces contacts ?

En toute modestie je pense que mon travail est bien fait ! J’ai une équipe performante autour de moi, je connais le football et j’aime l’humain. 
Les contacts se font quand un joueur a des résultats et qu’il décide d’en parler alors forcément les joueurs ont confiance en mon travail et au respect de qui ils sont.
La meilleure des communications est le vestiaire ( rires ).
Les agents aussi ont besoin d’aide pour leurs joueurs afin de les aider dans leurs performances.
Pour les joueurs qui sont mariés ou en couple, les femmes font partie intégrante du programme. Elles sont d’un grand soutien dans l’évolution de leur conjoint.

Est-ce que tu aurais des objectifs en tant qu’aide aux footballeurs ? Que ce soit des joueurs précis que tu aimerais avoir ou alors pour les joueurs dont tu t’occupes aujourd’hui ?

Pour les joueurs dont je m’occupe je veux les aider à atteindre leurs objectifs sur le long terme ! Je veux qu’ils se sentent le mieux possible sur le terrain ! 
Pour les autres avec qui je ne travaille pas (encore), mon objectif est de leur apprendre comment performer sur la durée ! 
Pour moi c’est une satisfaction incroyable de les voir performer et réussir à atteindre leurs rêves.
Je veux travailler avec des joueurs qui ont envie de réussir.

Qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter pour la suite ?

Personnellement: la santé et professionnellement: accompagner les sportifs au plus haut niveau.

Fedora l’interview est terminée, comment tu l’as trouvé sur 10 et en quelques mots ?

8/10 car on peut toujours faire mieux, c’est la manager qui dit ça ( rires ).
C’était vraiment top, tu as des questions très pertinentes, qui amènent à la réflexion et qui donnent les informations principales ! 
C’est court et précis. 
Bravo !