Interview avec Noah Bongo, attaquant gabonais âgé de 24 ans, arrivé en France à l’âge de 14 ans et ayant évolué à Boulogne et Trélissac. Noah joue aujourd’hui à Fréjus
Saint-Raphaël.
- Salut Noah, merci d’avoir accepté mon invitation, c’est un plaisir pour moi de t’interviewer, comment vas-tu ?
Salut, pas de soucis je te remercie de m’avoir sollicité, moi ça va bien merci et toi ?
- Ça va aussi merci beaucoup Noah. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter toi ainsi que ton parcours ?
Je m’appelle Noah Bongo et j’ai eu 24 ans cette année.
Alors j’ai un parcours assez atypique, je suis arrivé en France à l’âge de 14-15 ans et j’ai commencé le foot à 17-18 ans en U19 régional à Angers
dans une équipe de la région. J’ai marqué une vingtaine de buts pour ma 1ère saison et j’ai été ensuite contacté par les u19 nationaux de
l’US Boulogne. C’est à partir de ce moment là que ma véritable formation a débuté, à 19 ans (rires). Je n’avais pas les bases du football donc j’ai mis 6 mois à bien m’acclimater, au club. J’ai
fini 7 passes décisives sur les 4 derniers mois. J’intègre donc la National 3 de Boulogne, la réserve, pour le dernier match, je rentre
et marque le but du maintien. L’année d’après j’intègre le groupe de National 1, en m’entraînant mais j’étais l’attaquant de la N3. J’ai
marqué 12 buts en N3 cette saison-là. J’ai donc commencé à jouer et à faire des entrées en N1, tout se passait bien.
Malheureusement en fin de saison je me suis fais les croisées et je n’ai pas pu la finir. Ensuite, il y a eu la période Covid-19
donc j’étais en convalescence pendant toute cette période et je suis revenu sur la saison d’après où j’ai intégré officiellement l’effectif de N1. J’ai donc fait une titularisation pour 7 entrées en jeu et 1 but en N1.
Ensuite après cela j’ai quitté le club avant la fin d’année car les relations n’étaient pas vraiment bonnes. Après mon départ je me suis blessé encore une fois ce qui m’a valu une demie saison
sans club avant après rebondir en N2 à Trélissac où j’inscris 3 buts sur la fin de saison. Cette fin de saison m’a permis d’effectuer un essai à Frejus St-Raphaël en N2 où je suis
actuellement.
- Comment t’est venue cette passion pour le football ? Est-ce une histoire de famille ou pas du tout ?
Depuis que je suis petit, j’ai toujours vu mon grand-père regarder des matchs à la télévision mais moi je n’y jouais pas. Je faisais juste du sport au cours d’EPS à l’école. C’était les
études avant tout !
Le fait de regarder des matchs à la télé tous les week-ends m’a donné goût.
- Comment s’est déroulée ton enfance ?
J’ai eu une bonne enfance, je vivais avec ma mère qui était informaticienne à la Caisse nationale de sécurité Sociale du Gabon et ma sœur qui était au collège à Libreville, au Gabon.
J’allais à l’école et je ne faisais pas beaucoup de sport, je regardais beaucoup Naruto aussi (rires). Ensuite ma sœur a poursuivi ses études en France et je l’ai rejoint quelques années plus
tard.
Au niveau de mes études, j’ai pour but de continuer dès que j’ai du temps libre, j’ai un Bac ES et j’ai fait une école de commerce Sport
Business où j’ai fais un bachelor, mais qui devenait beaucoup trop compliqué avec le foot. J’ai pour projet de continuer par correspondance quand j’aurais un peu plus de temps libre même si
c’est un peu plus compliqué aujourd’hui.
- Dans quelles conditions de vie tu as grandi au Gabon ? Comment était la vie là bas
pour toi ?
Je vivais dans des conditions normales on va dire, nous n’étions pas riches mais nous n’étions pas pauvres non plus. Notre mère se battait pour notre réussite, à ma grande sœur et à moi.
Aujourd’hui je suis fier de tout ce qu’elle a pu m’inculquer à travers son éducation.
- Tu arrives en France à l’âge de 14-15 ans, comment se passe ton adaptation humainement, au delà du football ?
Dans l’ensemble ça se passe relativement bien, mais c’est vrai que je découvre un nouveau mode de vie, une nouvelle culture mais j’ai souvent été entouré de bonnes personnes quand je suis
arrivé. Je me suis fais de véritables amis qui m’ont aidé à m’intégrer et avec qui j’ai des contacts permanents aujourd’hui. C’est un peu la chance que j’ai eu à mon arrivée, les bonnes
rencontres au bon moment.
- Tu évolues dans un club à Angers, avant de signer à Boulogne, pour quelqu’un qui avait commencé le foot 1 an avant, c’est déjà énorme ?
Oui c’est clair, mais sans te mentir je ne réalisais pas vraiment ce qu’il se passait et vu que je venais de commencer je ne connaissais pas bien les divisions. Je savais que c’était bien mais
je ne savais pas que c’était à ce point.
- Tu es performant avec Boulogne, penses-tu que c’est cette insouciance qui fait que tu es bon sans forcément te prendre la tête ?
Clairement, sur le terrain je ne me prends pas la tête, j’ai toujours pour objectif de prendre le maximum de plaisir possible.
J’ai cette mentalité qui fait en sorte que même si je rate un geste ou un face à face par exemple, je me dis que la prochaine sera au fond. C’est mon oncle, qui est comme mon père qui m’a
inculqué cette mentalité là.
- Tu rentres en National 3, tu marques le but du maintien, tu intègres la National, tout s’enchaîne à vitesse grand V pour toi à ce moment là
?
Oui, tout s’enchaîne vraiment vite, et j’enchaîne aussi les bonnes performances. Malheureusement je me suis fais les croisés et c’est une blessure qui m’a suivi pendant 2 ans entre les
rechutes et autres pépins liés à celle-ci.
- Justement cette blessure, comment tu l’as vécue mentalement ?
Je me suis tout de suite dit que ça irait mieux dans un an et que je reviendrai plus fort. Je n’ai jamais baissé les bras.
- Tu fais une saison à Boulogne en National, avec des entrées et un but à ton compteur, comment se déroule cette saison pour toi ?
Cette saison est un peu compliqué en interne au sein du club, on évite de peu la relégation et mon temps de jeu diminuait au fur et à mesure de la saison malgré mes bonnes performances, ce qui
me laissait perplexe sur mon avenir au sein du club.
- Tu quittes le club, tu te blesses à nouveau dont tu es sans club, comment vivais-tu cette situation ?
C’était très difficile, d’autant plus que cette blessure m’a suivi un petit moment. J’ai ensuite été invité par Metz pour un essai mais je n’étais pas encore à 100%, j’y suis même resté 1 mois
et ça ne s’est donc pas concrétisé au final car il y avait d’autres paramètres en jeu.
Malgré ça je n’ai pas lâché, j’ai continué à me soigner et j’ai réussi à retrouver un projet en N2, l’objectif est maintenant de remonter.
- Tu t’engages à Trélissac, un club qui a su te faire confiance et tu leur a rendu sur le terrain, tu le confirmes ?
Oui, j’ai fait la 2e partie de saison, l’objectif était le maintien et nous avons réussi à atteindre notre objectif. J’ai terminé la saison avec 3 buts et 2 passes décisives.
- Pourquoi quitter ce club à la fin de saison ?
L’objectif était de rebondir dans ce club et ensuite partir dans un projet plus ambitieux à la fin de l’année et cela m’a emmené où je suis aujourd’hui dans le club de FréjusSaint-Raphaël.
- Tu signes à Frejus Saint Raphaël, on a vu avec les recrues notamment, que le projet est très ambitieux.
Oui le projet est ambitieux, il y a des joueurs de qualité et ma marge de progression est grande, donc je suis confiant et c’est le principal.
- Comment tu sens l’équipe dans ce début de saison ?
L’équipe a énormément de qualité à tous les postes. Il y a beaucoup de concurrence et nous sommes un vrai collectif, il ne reste plus qu’à confirmer en championnat.
- Quels sont tes objectifs pour cette saison individuellement et collectivement ?
Mes objectifs sont clairs, faire une bonne saison individuellement avec des stats. Collectivement on aimerait remonter au classement et jouer plus haut à l’avenir.
L’objectif était de rebondir dans ce club et ensuite partir dans un projet plus ambitieux à la fin de l’année et cela m’a emmené où je suis aujourd’hui dans le club de FréjusSaint-Raphaël.
- Tu signes à Frejus Saint Raphaël, on a vu avec les recrues notamment, que le projet est très ambitieux.
Oui le projet est ambitieux, il y a des joueurs de qualité et ma marge de progression est grande, donc je suis confiant et c’est le principal.
- Comment tu sens l’équipe dans ce début de saison ?
L’équipe a énormément de qualité à tous les postes. Il y a beaucoup de concurrence et nous sommes un vrai collectif, il ne reste plus qu’à confirmer en championnat.
- Quels sont tes objectifs pour cette saison individuellement et collectivement ?
Mes objectifs sont clairs, faire une bonne saison individuellement avec des stats. Collectivement on aimerait remonter au classement et jouer plus haut à l’avenir.
- Noah, au delà de cette saison, voyons au long terme, as-tu des objectifs ou rêves que tu aimerais accomplir dans le foot ?
Oui, j’ai toujours voulu être footballeur professionnel et je ne m’en cache pas. Je prends chaque expérience, chaque conseil et chaque critique pour m’aider à avancer et à réalisercetobjectif là.
- Si tu devais décrire Noah Bongo en tant que footballeur et en tant que personne, tu dirais quoi ?
Oui, j’ai toujours voulu être footballeur professionnel et je ne m’en cache pas. Je prends chaque expérience, chaque conseil et chaque critique pour m’aider à avancer et à réalisercetobjectif là.
- Si tu devais décrire Noah Bongo en tant que footballeur et en tant que personne, tu dirais quoi ?
Je dirais globalement: à l’écoute, joyeux et discipliné.
- As-tu une citation qui te représente ou que tu aimes bien te répéter dans ta tête
?
J’ai une phrase que j’aime bien me répéter: « le foot c’est 95% de mental 5% de talent. »
- Noah l’interview est terminée, comment tu l’as trouvé sur 10 et en quelques mots ?
Je l’ai trouvé bien et varié, des bonnes questions bien ciblées et bien placées. Je mettrais 9/10. 👍🏾