INTERVIEW AVEC ADRIEN PAGERIE

Interview avec Adrien Pagerie, défenseur âgé de 31 ans, passé par énormément de clubs tels que: Clermont, Les Herbiers, Villefranche et Cholet, en évoluant aujourd’hui à Orléans, où il effectue son deuxième passage au club.


Salut Adrien, merci d’avoir accepté mon invitation, c’est un plaisir pour moi de t’interviewer, comment vas-tu ?

Ça va très bien et toi ?

Ça va aussi merci. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter toi ainsi que ton parcours.

Écoute j’ai 31 ans, je joue au poste de latéral gauche et j’ai fait pas mal de clubs durant mon parcours ( rires ).
J’ai commencé en pro en Ligue 2 à Clermont Foot, ensuite je suis parti à Orléans en National où l’on fait la montée en Ligue 2. Je fais l’année en Ligue 2 avec Orléans du coup l’année suivante. Après je pars aux Herbiers où l’on fait un parcours en Coupe de France extraordinaire en arrivant à atteindre la finale contre le PSG, c’était une expérience incroyable !
Malheureusement le club descend en N2 et du coup je pars en N1 à Villefranche sur Saône où j’effectue une superbe saison sur le point statistique avec 8 passe décisives et 2 buts. Par la suite je rejoins Cholet où j’effectue une saison avant de repartir à Villefranche les deux années suivantes. Je reviens par la suite à Orléans la saison dernière et je suis encore au club cette saison.

Comment t’est venue cette passion pour le football ? Est-ce une histoire de famille ou pas du tout ?

Non pas du tout. Mon père était handballeur à un bon petit niveau, qui équivaut à de la N2 au football. C’est moi qui ait kiffé ça depuis tout petit.

Comment s’est déroulée ton enfance ? 

Je suis de Clermont Ferrand. Mon père était dur avec moi que ce soit au foot et à l’école mais je n’aimais pas trop l’école, je ne faisais pas grand chose à vrai dire ( rires ). Je sais qu’il y a des choses où j’étais bon mais je faisais le minimum, alors qu’au contraire, au football j’étais un travailleur acharné.
Je faisais que du foot, dans des city stade,avec mes amis. Au niveau scolaire, j’ai un BEP en plus d’un bac professionnel gros œuvre bâtiment. 
Mon père est pharmacien et ma mère s’occupait de nous; ma sœur, mon frère et moi.

Tu fais ta formation à Clermont, comment se déroule tes années en jeune ?

En jeune j’étais dans le club rival du Clermont Foot, l’AS Montferrand où j’ai passé de superbes années là-bas, c’était très familial et nous avions une bonne génération. Je suis allé à Clermont Foot, avec la réserve professionnel car à L’AS Montferrand, il n’y avait pas de seniors donc le club de Clermont est venu me chercher.

Tu intègres les professionnels en Ligue 2, comment se passe cette intégration en quelque sorte dans ce monde pro ?

Très très bien. j’ai été super bien intégré par les joueurs du groupe professionnel même si on se connaissait car je montais de temps en temps avec les pros pour m’entraîner quand il manquait des joueurs pour compléter l’effectif mais ça me permettait de me montrer.
- Tu quittes le club, pourquoi ? Tu avais ce besoin de t’aguerrir en ayant du temps de jeu notamment ?

J’ai réussi à trouver un club comme Orléans qui avait des infrastructures de club de Ligue 2 et le projet m’a plu. Je n’ai pas hésité.

- Pourquoi choisir Orleans pour te lancer réellement dans le monde senior ?

Tout simplement car c’est le club qui m’a le plus convaincu dans le projet proposé.

- Vous montez en Ligue 2, tu restes au club, raconte nous comment se passe cette saison.

La saison en Ligue 2 a été assez compliqué pour moi. Déjà sur le plan psychologique car j’ai perdu ma grand mère dont j’étais très proche et je me blesse dans la foulée au quadriceps...J’ai été éloigné des terrains pendant 4 mois donc le temps de revenir… ça a été très compliqué.

- Tu rejoins les Herbiers, une saison exceptionnelle avec cette finale de Coupe de France, une expérience inoubliable, tu nous la décris ?

Exactement , je sortais, comme je viens de te dire, d’une saison compliquée et je suis allé dans un club comme Les Herbiers avec moins d’infrastructures mais un groupe incroyable, unclub très familial. Je me sentais très bien et avec ce parcours de coupe de France en plus. C’était magique, tout ce que le football te procure.

- Il y a cette finale face au Paris Saint-Germain, contre un certain Mbappé et je peux t’en citer pleins d’autres, dans quels aspects sont-ils impressionnants et d’un autre « monde » ?

C’est clair que de jouer contre des joueurs comme ça c’est impressionnant, ça va dix fois fois plus vite, ils ne perdent que très peu de ballons et en terme de qualité technique c’est vraiment du très haut niveau. 
Le joueur qui m’a le plus impressionné c’était Thiago Motta, une machine à laver, c’était incroyable !
- Que retiens-tu de cette finale mais de ce parcours aussi avant, qu’il ne faut pas oublier et négliger car il est tout aussi important que la finale ?

Franchement c’est un rêve devenu réalité clairement, c’était magique !

- Malheureusement le club descend en N2, une saison en demie-teinte…

Exactement, c’était un ascenseur émotionnel en seulement l’espace de 3 jours…
3 jours avant on jouait une finale de Coupe de France et ensuite on descend sur la dernière journée en N2. C’était horrible surtout au vu de la 2 eme partie de saison qu’on avait fait en championnat, c’était dommage…

- Tu ne te voyais pas rester en National 2 par peur de freiner ta progression et de stagner en quelque sorte ?

Oui c’est ça. À cette période là, je ne me voyais pas redescendre encore d’un niveau. J’ai eu des sollicitations de clubs, très rapidement, en N1 donc je n’ai pas hésité.

- Tu nous dis des clubs de N1, qu’est-ce qui a en penché en la faveur de Villefranche ?

Leur projet de jeu ressemblait à ce qu’on faisait avec Les Herbiers, c’était un club familial aussi. Ça me permettait également de me rapprocher de chez moi ( Clermont Ferrand ).

Tu fais une expérience à Cholet avant de revenir à Villefranche.
Comment tu expliques ces changements de clubs récurrents, tu n’arrivais pas à te sentir totalement à l’aise dans un club jusqu’à y passer plusieurs saisons ?

En fait après une saison à Villefranche, où sur le plan perso j’avais fait une belle saison, je suis allé à Cholet qui avait quand même des moyens à cette période mais je ne me sentais pas épanoui malheureusement. Donc je suis revenu à Villefranche pendant deux saisons et où l’on a fait les barrages pour accéder en Ligue 2, les  deux années de suite. C’était assez frustrant de ne pas avoir réussi a faire monter le club.
C’est pour ça aussi qu’après les deux années à Villefranche, il fallait que je vois autre chose.

Justement ces deux barrages pour l’accession en Ligue 2, qu’est-ce qu’il vous a manqué pour monter ?

Le premier barrage contre Niort, je pense qu’on manque d’expérience après avoir gagné 3-1 au match aller. Au retour on aurait dû mieux gérer les tempos du match. 
Et le 2ème barrage contre Quevilly-Rouen, ça été très dur physiquement.
- Tu retournes à Orléans l’été dernier, un retour là où tout s’est bien passé, pourquoi ?

Le club m’a appelé et m’a convaincu sur le projet tout simplement. Malheureusement, la saison dernière, j’ai eu énormément de blessures…. C’est la pire saison de ma carrière.

- Tu as très peu joué la saison passée. Cette saison 2023-2024 est là pour te relancer dans un projet sain, un groupe que tu connais bien et qui pourra te remettre en confiance.

Je n’ai jamais perdu confiance en moi et mes qualités mais c’est sûr que de rejouer me fait réellement du bien. On est compétiteur, ce qu’on aime c’est de jouer des matchs avec son équipe et les gagner le plus possible.


- À long terme, est-ce que tu as des rêves ou objectifs que tu aimerais accomplir dans le foot ?

Oui j’aimerais pouvoir rejouer minimum en Ligue 2 et pourquoi pas refaire une finale de Coupe de France. Les émotions que cela te procure sont incroyables. Qui sait ? Dans le football rien n’est impossible.

- Si tu devais décrire Adrien Pagerie, en tant que footballeur et en tant que personne, tu dirais quoi ?

Je pense que je suis quelqu’un qui est très passionné par le football, je suis très perfectionniste, j’aime beaucoup travailler, je lache rien même dans la difficulté, je ne baisserai jamais les bras c’est important et c’est aussi ce que j’essaierai d’inculquer à mes enfants, qu’il faut toujours aller de l’avant. Même après un échec, il faut y retourner et tôt ou tard tu seras récompensé !

- Adrien, l’interview est terminée, comment tu l’as trouvé sur 10 et en quelques mots ?

Très bien c’était avec plaisir d’échanger avec toi sur mon parcours. Je mets 10/10.